20/09/2024

Montage final. Après une année bien remplie et pas mal de perturbations dues à la météo, les antennes sont enfin en haut du pylône. J’avoue que cela n’a pas été simple, le temps et une carrière pas très tendres avec mes vieux os n’ont pas rendu les opérations très simples ! Dire que c’était pour moi une formalité il y a vingt-cinq ans, et même avec un élément de plus sur le pylône… Bon, il faut bien se faire une raison et surtout être raisonnable.

L’essentiel est que la station dispose de bonnes antennes, c’est une condition pour exploiter l’étendue des possibilités que nous offre notre passion du radioamateurisme. Le rotor CDE est en place, surmonté de l’antenne TET, héritage de mon regretté copain Roger F3KV. Au-dessus, deux antennes VHF Tonna 9 éléments, l’une en polarisation verticale, l’autre en horizontale. Au centre, une antenne UHF 9 éléments (réalisation personnelle). Tout en haut, une bi-bande V/UHF X50.

Il me reste à faire mes calculs avec la Puissance Apparente Rayonnée (PAR) et la Puissance Intrinsèque Rayonnée (PIR) afin d’obtenir et d’effectuer la déclaration de mes installations auprès de notre autorité de tutelle.

Puissance rayonnée, propagation des ondes et mesure du champ électrique.

La puissance rayonnée par une antenne est fonction de la puissance électrique appliquée et du gain de l’antenne. Une très bonne comparaison peut être faite avec un phare de voiture. Un phare comprend une ampoule (puissance électrique) et une optique destinée à concentrer les rayonnements vers la zone à éclairer. Dans cette zone le niveau d’éclairement (en Lux) est très élevé alors qu’il serait bien faible s’il n’y avait l’optique (réflecteur). Le rapport des niveaux est appelé le gain. De même une antenne relais n’est pas faite pour « éclairer » le ciel. Le rayonnement est concentré vers la zone à couvrir (cellule) . On évalue le gain d’une antenne dans la direction ou son efficacité est maximale, par rapport à une antenne isotrope (omnidirectionnelle). Le gain est exprimé en rapport, ou en dB. Deux formules simples permettent de calculer la Puissance Isotrope Rayonnée Équivalente (P.I.R.E.) : PIRE (dBm) = Puissance électrique appliquée à l’antenne (dBm) + Gain de l’antenne (dBi) PIRE (W ) = Puissance électrique appliquée à l’antenne (W) * Gain de l’antenne Si l’installation comprend des câbles de liaison avec des pertes sensibles, la formule devient : PIRE (dBm) = Puissance de transmission (dBm) – Pertes dans les câbles et connecteurs (dB) + Gain Antenne (dBi) Il existe une autre façon d’estimer la puissance rayonnée en prenant comme référence l’antenne dipôle demi-onde : Puissance Apparente Rayonnée : PAR (dBm) = Puissance électrique (dBm) + Gain de l’Antenne (dBd) La PAR est utilisée en France par exemple pour les émetteurs radio et télévision. Par rapport à une antenne isotrope, le dipôle demi-onde a un gain de 2,15dBi. Donc : PAR = PIRE – 2,15dBi et PIRE = PAR + 2,15dBi. On notera l’utilisation de dB (échelle logarithmique) avec la référence (m=milliwatt, i=isotrope, d=dipôle). La formule pour passer des milliwatts (mW) aux décibels (dBm) est : dBm = 10 * ( log10 (mW) ) . Des tableaux de correspondances ou calculettes permettent d’effectuer la conversion « dB – puissance » facilement. Pour les antennes-relais la puissance électrique est de quelques dizaines de Watts, le gain des antennes est d’environ 50 (17dBi) et donc la puissance rayonnée (PIRE) est de quelques centaines de watts, voire quelques kilowatts. (Exemple : PIRE (W)= 20W * 50 = 1000W ou PIRE (dBm) = 43dBm + 17 dBi = 60dBm , soit 1000W). Résumé : pour les antennes-relais, la seule puissance à prendre en compte est la puissance rayonnée (PIRE) qui est le produit de la puissance électrique par le gain de l’antenne (valable dans l’axe de l’antenne).


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