Et si nous avions gardé nos yeux d’enfant…

« Si nous tous avions gardé nos yeux d’enfant, alors la vie serait plus belle. »

Ces mots, simples et puissants, résonnent encore plus fort aujourd’hui, dans un monde secoué par les crises, les guerres, la violence et l’indifférence. Nous sommes nombreux à nous interroger : comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi tant de haine, tant d’oubli, tant de cœurs fermés ?

Et si, justement, la réponse se trouvait dans cette enfance que nous avons tous traversée… et trop souvent oubliée ?

Antoine de Saint-Exupéry, pilote, poète, humaniste, avait ce regard rare : celui d’un homme qui, malgré la guerre et les tempêtes, n’avait jamais cessé de regarder le monde avec les yeux d’un enfant. Dans Le Petit Prince, il écrivait :
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Mais aujourd’hui, que voyons-nous avec le cœur ? Des peuples brisés, des innocents sacrifiés, des enfants privés de ciel bleu et de contes du soir… Le monde s’enferme dans le bruit, dans la peur, dans la fuite en avant.

Saint-Exupéry disait aussi :
« Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. Mais peu d’entre elles s’en souviennent. »
Et c’est peut-être là, le vrai drame : cette mémoire effacée de l’émerveillement, du jeu, de la simplicité, de la confiance.

Si nous avions gardé nos yeux d’enfants, nous comprendrions que la Terre n’est pas un territoire à conquérir, mais un jardin fragile à cultiver ensemble. Nous saurions que chaque être humain porte en lui une lumière, une histoire, une vérité. Et peut-être, alors, prendrions-nous soin les uns des autres, comme le Petit Prince prenait soin de sa rose.

Le monde n’a pas besoin de plus de richesse, ni de plus de technologie.
Il a besoin de plus de bonté.
De plus de silences qui écoutent.
De plus de regards qui accueillent.
De plus d’enfants… en nous.

Alors si, un jour, vous croisez un regard pur, une main tendue, un mot doux, souvenez-vous : ce sont les éclats d’un monde que nous pouvons encore réparer.
Et peut-être qu’il suffirait, parfois, de relire quelques lignes de Saint-Exupéry pour retrouver le chemin.

Un chemin d’étoiles, de roses, et d’humanité.

Texte d’un bon copain .