08/08/2025
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Je suis radioamateur.

Chaque jour, j’écoute les ondes du monde.
Et ce que j’entends… ce n’est pas que le souffle du vent solaire, ni le crépitement des étoiles.
C’est aussi le silence après une explosion.
Le cri d’un enfant qu’on ne diffusera jamais à la radio.
Le dernier regard d’un innocent qui n’avait ni drapeau, ni haine, seulement une vie devant lui.

À Gaza, en Ukraine, en Israël, au Soudan, au Yémen, ou dans des camps oubliés de tous, des civils meurent sans comprendre.
Ils n’ont rien choisi.
Ils n’ont ni ordre à donner, ni arme à porter.
Ils voulaient juste vivre, grandir, aimer.
Et pourtant, ce sont eux qu’on enterre.
Toujours eux.

Des enfants meurent sous les bombes à Gaza.
D’autres, plus discrets encore, meurent de faim.
Le ventre vide. Les yeux trop grands.
Ils ne font pas la une. Ils dérangent.
Et pourtant, leur silence hurle plus fort que tous les discours.

Comment ne pas avoir une pensée déchirée pour ces jeunes et moins jeunes, massacrés dans la stupeur et l’horreur des attaques terroristes en Israël ?


Des vies brisées par la monstruosité inhumaine de la haine aveugle.
Des familles plongées dans un deuil sans fin, un gouffre sans mot, sans apaisement.
À elles aussi, à ces mères, ces pères, ces frères et sœurs, va ma compassion profonde, fraternelle, sincère.

Je suis radioamateur, pas stratège, pas politicien.
Mais je sais ce que c’est que de tendre l’oreille.
Et quand on écoute vraiment, on n’entend pas la propagande.
On entend les pleurs. On entend les appels.
On entend ce que les puissants n’écoutent jamais.

Là-haut, dans l’ISS, des hommes venus de pays qui parfois s’affrontent… vivent ensemble, mangent ensemble, et regardent la Terre sans frontières.
Ils la voient entière, fragile, belle et bleue.
Loin des divisions.
Loin des tranchées.

Et comment ne pas se souvenir de cette fraternité scellée dans les airs, au temps du chaos ?
Quand des pilotes français et des mécaniciens russes, unis dans le ciel glacé de l’Est, formaient l’escadrille Normandie-Niémen.
Frères d’armes, frères de destin, ils combattaient ensemble, l’un pour l’autre, dans un même souffle de liberté.
Leurs machines vrombissaient en deux langues… mais leur combat parlait le même langage : celui de l’honneur et de la solidarité.

Moi, je rêve qu’un jour, la radio ne serve plus à dire l’alerte, mais à dire je t’écoute.
Qu’on rallume les postes pour entendre le monde, pas pour le surveiller.
Qu’on apprenne à parler d’humain à humain, sans costume, sans titre, sans menace.

Si tous les gars du monde voulaient se donner la main…
Combien d’enfants seraient encore en vie ce soir ?
Combien de mères auraient gardé leurs larmes pour d’autres chagrins ?
Combien d’hommes pourraient poser les armes et embrasser leur famille ?

Je n’ai pas la solution.
Je n’ai qu’une radio, un cœur, et une conscience.
Mais parfois, cela suffit à dire haut ce que d’autres taisent bas.

Je suis radioamateur.
Et je choisis d’être un passeur de paix.

— Pascal, F0DMG


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