03/11/2025
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Quand on parle de relais UHF dans notre belle région, peu d’installations incarnent autant l’amitié, la technique et la passion que celle du RU 24. Voici son histoire, contée comme il se doit :

Crédit photo : Michel F6AMI. Un grand merci à lui ainsi qu’à Daniel F1DJR, dont l’aide précieuse m’a permis de réaliser cet article consacré à un sujet à la fois mémoriel et profondément émouvant.

1. L’installation à Suin (1988)

C’était en 1988: sur les hauteurs de Suin que l’aventure s’ouvrit. Un groupe d’OM motivés, parmi lesquels Tonton Jules, décidèrent de donner vie à ce relais UHF. Le pylône se dressa, les coaxiaux furent tirés, l’alimentation contrôlée… Et peu après, du premier « CQ CQ RU 24 » s’éleva autour du Charollais‑Brionnais.

F6EZF cascadeur du pylône.
Conciliabule entre F9TJ et F6EZF « ça marche ! »
Les écureuils de RU24 Jean F6EZF et Maurice F6FGG


Ce moment marqua non seulement une avancée technique, mais aussi un point de ralliement pour les OMs de la région. Le relais devint un symbole de communauté.

de dos Alain F5PJG, à droite F6CFT (QRP de 9TJ) et Maurice F6FGG.
Après le travail? un petit café pour se redonner des forces Georges F5DFN et 9TJ
à côté de F5PJG l’épouse de F9TJ, tout à gauche l’épouse de F6CFT

l’aboutissement avec le premier QSO F1DFB Roland
F9TJ notre tonton Jule, sans lui rien n’aurait été possible.

2. Le premier gros coup de vent (avril 1992)

Les années passant, le pylône initial montra ses limites – et surtout la région montra ses caprices. En avril 1992, changement d’époque : le pylône fut remplacé. Une opération qui demanda coordination, courage et café à volonté. Une nouvelle structure, plus robuste, plus résistante… prête à affronter les années 90 et les tempêtes.

3. Un grand déménagement : Suin vers le Fut d’Avenas (2003)

Le 7 juin 2003, une page se tourna. Le site de Suin fut démonté. Mais ce n’était pas une fin, plutôt un passage. Le 14 juin suivant, le relais RU 24 se redressa sur les terres du Fut d’Avenas, dans le Rhône (dépt 69).
Nouvel emplacement, nouveaux horizons. Le relais reprit vie, accueillit de nouveaux QSO et conserva son esprit : celui d’un réseau d’amis qui se parlent, qui s’entraident, et qui savent que derrière chaque relais, il y a des vis, des boulons… et beaucoup de passion.

4. Le retour au bercail et l’hommage (2006)

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En 2006, l’aventure revient à ses racines. Le relais retourne au Charollais, à Baron (71). C’est là que l’association ARAC 71 — qui a su soutenir infrastructures, bénévolat et fraternité OM — voit enfin l’un de ses fers de lance revenir à la maison.

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C’est aussi à ce moment que l’indicatif change en F5ZTJ : un hommage vibrant à Tonton Jules (André), qui avait porté cette chouette aventure sur ses épaules. Le relais n’est plus seulement un boîtier technique, mais un témoin d’amitié, d’engagement, de transmission.

5. Pourquoi tout cela compte

Parce qu’un relais, ce n’est pas juste une fréquence, un shift,. C’est bien plus :

  • c’est des jours de montage sous la pluie ou le vent,
  • c’est des fous rires en câblant, des sorts jetés aux pannes imprévues,
  • c’est des QSO du dimanche où, sur RU 24, on entend la voix d’un copain qu’on n’a pas vu depuis des semaines,
  • c’est une chaîne intergénérationnelle : anciens et nouveaux OMs unis derrière une antenne, un coax, un relais.
    Et tout cela, c’est grâce à des hommes comme André, et à des associations comme l’ARAC 71, qui ont cru, qui ont œuvré, qui ont porté haut nos antennes.


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