

Il y a quelques jours, je vous ai raconté et partagé mon amour pour Le Petit Prince , ce livre magique d’Antoine de Saint-Exupéry. Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un autre ouvrage, lui aussi en bonne place dans ma bibliothèque, et qui, d’une certaine manière, a forgé une partie de mon imaginaire d’adolescent. Ce livre, c’est Le Grand Cirque de Pierre Closterman

Closterman… Ce nom résonne comme un vent de liberté. Il fut pilote de chasse engagé dans la Royal Air Force sous les couleurs des Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL), l’un de ces héros qui luttèrent pour la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Et c’est mon père qui m’avait offert ce livre. J’étais adolescent. Je me souviens encore de l’émotion en tournant ses pages, des nuits passées à rêver d’aventures aériennes, à imaginer les duels dans le ciel et ces combats titanesques menés à bord d’avions légendaires.

Le Grand Cirque n’est pas qu’un simple récit de guerre. C’est une épopée romanesque, vibrante, mais aussi terrifiante, car chaque page rappelle que la guerre est un théâtre de mort. Pourtant, au cœur de ces récits de combat, il y a de l’espoir, de la chevalerie, et ce respect de l’adversaire que l’on trouve chez les plus grands pilotes. Mais souvent, l’issue des batailles était tragique.

Ce livre m’a aussi appris à aimer un avion devenu légendaire : le Spitfire. Quel chef-d’œuvre ! Né de l’imagination d’un ingénieur visionnaire, Reginald Mitchell, cet avion incarne l’avant-garde et l’excellence aéronautique. Hélas, Mitchell ne verra jamais l’impact de son travail. Emporté trop tôt par la maladie, il ne saura pas que son Supermarine Spitfire allait devenir l’ange gardien des britanniques et changer le cours de l’Histoire lors de la bataille d’Angleterre.

Ces pilotes intrépides, ces jeunes gens à peine sortis de l’adolescence, montaient dans leurs cockpits avec un courage inouï. Et le Spitfire, avec sa silhouette élégante et son moteur Rolls-Royce vrombissant, est devenu le symbole d’une nation qui refusait de vivre sous la botte nazie.

J’ai eu la chance d’approcher des Spitfire à plusieurs reprises dans ma vie. À chaque fois, j’ai ressenti une émotion particulière, presque sacrée. Le voir voler, entendre la musique profonde de son moteur le Rolls-Royce Merlin , c’était comme remonter le temps. Une sorte de transe. Et, inévitablement, mon esprit revenait à Pierre Closterman, à ses camarades disparus trop tôt, et à cette jeunesse héroïque qui s’est battue pour que nous puissions vivre en paix.

Ils étaient des vecteurs de liberté, des messagers d’espoir. Et leur héritage est là pour nous rappeler une vérité essentielle : la paix est le bien le plus précieux que l’humanité puisse défendre.

Alors, chaque fois que j’entends ce son unique, ce rugissement aérien du Spitfire, je me souviens de leur courage et de cette page de l’Histoire où quelques hommes et un avion extraordinaire ont changé le destin du monde.
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