Ah, la valise émetteur-récepteur type 3 MK II ! Rien qu’à l’évoquer, on entend presque la bande-son d’un film d’espionnage. Cet appareil n’était pas qu’un simple émetteur-récepteur, c’était le compagnon secret des agents de la Seconde Guerre mondiale, un vrai « James Bond » des ondes !
Mais c’est quoi exactement ?
Imagine une époque où les téléphones portables n’existaient pas, et où la radio était l’un des rares moyens de communication à distance. Pendant la guerre, la résistance avait besoin de communiquer avec Londres, et c’est là que la valise type 3 MK II entre en scène. Elle était compacte (pour l’époque !), transportable dans une valise discrète et pouvait se faire passer pour un bagage ordinaire. Mais à l’intérieur, c’était une véritable centrale de communication, capable de sauver des vies… ou d’envoyer des messages codés à des agents secrets.
La conception : Un bijou d’ingénierie
La valise type 3 MK II, conçue par la Royal Signals de Londres, était une évolution du modèle précédent, avec des améliorations pour rendre l’appareil plus fiable et plus discret. Elle fonctionnait principalement en ondes courtes (HF), et sa puissance de sortie variait entre 5 et 15 watts. Pas mal pour une petite valise qui devait rester cachée dans un grenier ou sous un tas de charbon !
Elle comportait trois éléments essentiels : l’émetteur, le récepteur, et l’alimentation. L’émetteur utilisait des quartz pour stabiliser les fréquences, ce qui à l’époque était révolutionnaire. Le récepteur, quant à lui, permettait d’écouter des messages venant des alliés ou d’autres résistants à travers toute l’Europe occupée.
Le montage sur le terrain : Mission (presque) impossible
Monter cette valise n’était pas une tâche pour les impatients. D’abord, il fallait déployer une antenne improvisée (parfois un simple fil tendu entre deux arbres ou un mât de fortune). Ensuite, il fallait s’assurer que tout était correctement réglé, car un faux mouvement, et le signal devenait un feu d’artifice pour les patrouilles ennemies. Bref, il fallait des nerfs d’acier pour ne pas être repéré par la Gestapo.
Pour alimenter la bête, on utilisait souvent des batteries, voire des générateurs à manivelle (comme si on n’avait pas déjà assez de pression !). En pleine nuit, avec les soldats ennemis tout autour, il valait mieux ne pas faire trop de bruit en tournant la manivelle…
Héros méconnu
Des centaines de ces valises ont été parachutées en France et dans d’autres pays occupés. Elles ont permis de coordonner des opérations de sabotage, d’envoyer des informations critiques à Londres, et d’aider des soldats alliés à s’échapper. Le type 3 MK II a joué un rôle crucial dans la victoire des Alliés, même si, aujourd’hui, elle est moins connue que certaines autres technologies de guerre.
Et pourtant, c’était un appareil fascinant. Facile à transporter, robuste et fiable, elle a résisté aux conditions difficiles et aux rigueurs du terrain. Aujourd’hui, les collectionneurs et les passionnés de radio comme nous la regardent avec une certaine nostalgie, reconnaissant son rôle dans l’histoire des communications clandestines.
Le mot de la fin
La valise émetteur-récepteur type 3 MK II était bien plus qu’un simple équipement radio. Elle était l’alliée de l’ombre des héros de la résistance. Alors, la prochaine fois que tu brancheras ta station HF moderne avec ton écran tactile et ton SDR, pense à cette petite valise qui, dans les moments les plus sombres de l’histoire, a permis à la lumière de l’espoir de rester allumée… même si elle ressemblait à un simple bagage oublié.
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